Récit par Rodolphe Forget (réalisateur).
"Je dois vous avouer que je redoutais un peu ce moment de vérité de la rédaction d’un article sur cette belle aventure qu’est la fabrication du film "The Experience: Being Water". Pourquoi? Car je vais devoir revenir au tout début de mon histoire avec l’eau en 2009, et me faire ainsi retraverser par des émotions qui sont encore palpables aujourd'hui. Un mélange de tendresse, de pudeur, et d'infinie reconnaissance d'avoir tant reçu de l'eau, de la vie.
Je ne me suis pas encore donné le temps d’évacuer ces émotions car je n'arrête pas de travailler depuis ce film pour transmettre humblement ce que j’ai compris de l’eau. Et il y a tant de choses à transmettre...Et je souhaite donner tellement autant que j’ai reçu.
Ce qui s'est passé pendant ces deux mois de tournage en 2009 jusqu’à la mise en ligne gratuite sur internet en 2011, n'a évidemment pas d'équivalent puisqu'il m'a été donné de rencontrer l'eau. La plus belle des femmes puisque elle est toutes les femmes. Je l’ai filmé pendant des centaines d’heures. Écouter sa leçon (le son). Je l’ai observé comme peu de scientifiques aujourd’hui qui s’expriment crânement sur son sujet. J’ai pensé à elle tous les jours. Et c’est encore le cas aujourd’hui. J’ai donc vu sa lumière et son ombre peu à peu. Je me suis alors rencontré. Tel que je suis. Fait de lumière et d’ombre. J'ai accepté les deux. J'ai eu le choix de ne pas le faire. Je n'ai pas choisi. J'ai fait confiance à l'eau. Je ne voulais pas laisser un aspect de côté puisqu'ils sont complémentaires. L'eau nous fait naître ainsi. C’est qu’il y a une sage logique sur lequel nous devrions méditer quotidiennement. L’eau porte en elle l'Indivisible. La non-dualité. L’Unique. L'Amour. Elle ne choisit pas l’être qu’elle compose. J'ai donc été testé par l’eau, la vie, qui s’exprime à travers elle cette médiatrice. Ça été difficile. Mais j'ai tenu. J'avais suffisamment de vaillance et de détermination. Puis j'ai été accepté progressivement. L’eau a agit telle une femme en acceptant lentement de dévoiler sa beauté tout en sondant la pureté de ma démarche. J'ai même été aidé par le peuple de l'eau...Pour faire de meilleures images car j’étais un piètre cameraman, mais j'étais un bon réalisateur car indéniablement un des seuls réalisateurs de la réalité visible et...Invisible. Telle que la réalité est. Depuis faire un film avec presque rien est ma grande spécialité...Ce qui me fait dire que mon destin m'avait donné rendez-vous au bord d'une rivière."
Rodolphe Forget au Mexique |
C'était en mars 2009, je sortais de la réalisation du film "L'eau, la médiatrice."qui avait été si difficile car réalisé avec peu de moyen et peu d'expérience. J'avais collaboré à cette époque avec Loic S. qui avait financé le projet. Notre complicité nous apportait une émulsion créative. Nous étions tous les deux très enthousiasmes. C'était notre atout et notre force pour aller de l'avant malgré le peu d'engouement autour de nous sur le sujet de l'eau. Les rôles étaient bien répartis à cette époque. Tout simplement parce que Loic n'avait aucune compétence dans la réalisation ou le montage. Il découvrait le monde de l'audiovisuel. Je fabriquais donc les films, Loic les vendait. Tout allait pour le mieux. Puis vint le projet initialement nommé "L'être de l'eau".
Cette idée de film m'était venue d'une rencontre avec...Un vortex observé dans les laboratoires d'Herrischried crée par Théodore Schwenk en 1970, que nous avions visité Loïc et moi en février 2009. Je me souviens de ce vortex face à moi, crée à l'occasion de notre visite par le personnel du laboratoire. Il mesurait environ 1m de hauteur ou plus. Je me souviens combien il était impressionnant à observer. Je n'en avais jamais vu d'aussi grand. J'étais troublé par ce vortex, j’avais l’impression d’être en présence d’un être humain. Je ne sais pas encore d'où vient cette impression car je voyais bien un vortex dans un récipient d'eau liquide mais quelque chose se dégageait. Autre chose de subtile. Une énergie? Un esprit? Je ne savais pas mais cela faisait écho en moi. J'entendais «l'appel».
un vortex |
Cette image de ce vortex n'allait plus me quitter si bien qu'après avoir fini en 2009 "L'eau, la médiatrice." qui était assez "scientifique". Je sentais l'envie d'aller vers un film plutôt spirituel. Comme une respiration nécessaire. Car l'eau n'est pas la science comme je l'ai rappelé dans ce blog. Je sentais que ce vortex et le souvenir que j'en avais, allait nous guider vers la prochaine étape. J'ai donc lu "Le chaos sensible" de Théodore Schwenk, le fondateur de ce laboratoire qui observe les fluides dont l'eau. Un chapitre retenu toute mon attention: "L'être spirituel de l'eau". À la la lecture, j'étais enchanté car cela répondait exactement à l'impression ressentie de ma rencontre avec le vortex.
1er extrait du chapitre "L'être spirituel de l'eau" |
2e extrait du chapitre "L'être spirituel de l'eau" |
Je pris ce chapitre comme la colonne vertébrale d’un éventuel projet sur le sujet de l’être spirituel de l’eau, qui était une notion un peu trop abstraite pour moi et surtout très nouveau. J’étais encore loin d’envisager un début d’idée de film. Mais je sentais bizarrement malgré le flou que ce serait le sujet de mon prochain film. Je ne compte pas le nombre de fois que j'ai lu ce court chapitre. Puis après un temps, un début de compréhension jaillit. Ce qui signifie pour un réalisateur, une idée d’angle pour traiter ce sujet si vaste et si nouveau. Après quelques semaines à réfléchir, observer, tester la cohérence de l’idée. Je fus prêt. Je me décida enfin à entreprendre l'impossible: Filmer l'être de l'eau. C'était complètement fou. Je ne savais pas à quoi cela pouvait ressembler. Je n'avais évidemment aucune référence d'un film, d'un dessin animé sur le sujet puisque l’eau n’est pas un sujet très prisé chez les cinéaste. J'étais seul avec cette intuition. Filmer l'invisible. Comment était-ce possible? Il y avait la solution des trucages, d'un film d'animation mais tout cela demandait bien trop d'argent. Alors comment un type comme moi sans argent et une caméra semi-professionnelle pouvait filmer l'invisible? Je ne savais pas mais je ne pouvais pas refuser ce défi. J'allais trouver.
Tout d'abord, je me servis d'un extrait du chapitre sur l'être de l'eau. La clé de l'énigme s'y trouver forcement. Et effectivement, au début du chapitre Théodore Schwenk cite un extrait du livre "Le Traité des Couleurs" de Goethe: "En réalité, c'est en vain que nous entreprenons d'exprimer l'être d'une chose. Nous percevons des effets; une histoire complète de ces effets embrasserait sans doute, à la rigueur, l'être de la chose. C'est en vain que nous nous efforçons de décrire le caractère d'un homme; par contre, que l'on réunisse ses gestes, ses actions, et une image de son caractère en ressort."
La dernière phrase m'éclaira enfin. Je savais enfin comment m'y prendre. Ce qui pour un réalisateur est un soulagement car c’est à ce moment précis qu’on peut envisager la logistique pour matérialiser l’idée. Je compris donc qu’il me fallait filmer l'eau sous toutes les formes, tous les états, qu'elle pouvait prendre. Océan, fleuve, rivière, ruisseau, lac, pluie, neige, eau du robinet, fontaine, caniveau, afin que l'image de son caractère en ressort. Mais où allais-je tourner cela? Toujours dans un souci d'économie, je devais aller dans un endroit que je connaissais déjà pour éviter de faire des repérages, et un lieu qui pouvait avoir différents reliefs dans un espace réduit, toujours par souci d’économie pour limiter les frais de transport. Et le seul endroit à ma connaissance où je pouvais trouver tous ces avantages était Vancouver où auparavant j'avais vécu deux ans. Cette ville a la particularité d'être coincé entre la mer et la montagne. Là-bas, j'avais tout ce qu’il fallait pour travailler tranquillement l’eau dans tous ses états visibles et à moindre frais.
Après avoir bien réfléchi sur la faisabilité du projet, je me décida à en parler à Loïc qui adhéra tout de suite. Mais il se demandait bien pourquoi il me fallait partir si loin. Je lui expliqua alors l'économie que pouvait représenter de ne pas faire de repérage qui est la phase de production avant de commencer un tournage et qui coûte de l’argent. Dans ma solution d’aller à Vancouver, il n'y avait que le billet d'avion à acheter, je prévoyais après de me débrouiller. Des amis pouvaient m'héberger. Ayant convaincu Loïc qu'il s'agissait bien de la solution la moins onéreuse, il finit par me dire oui. Et c'est ainsi que je me suis retrouvé embarqué à préparer ce projet. Moi même, de temps en temps, je me demandais bien ce que j'étais en train de faire. Mais l'intuition était si forte qu'il m'était impossible de reculer. J'étais sûr de moi tout en étant dubitatif. J’avais le trac du réalisateur qui voit avant les autres, et qui doit donc gérer sa propre confiance mais aussi celle des autres qui ne voient pas encore ce dont il est question. Après avoir tout finalisé, le jour du départ arriva. Avant de partir de France, je me souviens d'avoir eu l'intime conviction que plus rien ne serait comme avant. Je ne me doutais pas à quel point.
Mai 2009, j'arriva à Vancouver où je fus hébergé chez mes amis comme prévu. En France, Loïc s'occupa de la vente de "L'eau, la médiatrice.", il découvrait la difficile fonction de diffuseur qui consiste à vendre et promouvoir des DVDs.
À peine arrivé, je fis mes premières prises de vue. Et je découvrais vite les inconvénients du confort d'une vie citadine, puisque je manquais d'agilité pour accéder à des endroits difficiles d'accès aux bords des rivières. J'étais très maladroit. Une prise de conscience me vint alors. Autant nous sommes habitués à ce que l’eau vienne à nous dans notre confort citadin, dans notre cuisine, salle de bain, jardin, fontaine, autant dans ma situation je devais m’abaisser à aller vers elle tel un animal qui a soif. Le faire une fois de temps en temps n’a pas d’incidence mais le faire tous les jours pendant environ deux mois, m’a rééduqué vis-à-vis de l’eau. Cela force à l’humilité. C’est bien ce que ne comprennent pas ceux qui me critiquent de critiquer Emoto. Mon lien avec l’eau ne s’est pas fait dans un laboratoire ou à travers des livres, mais dans son antre qu’elle a tracé elle-même et dont je me suis incliné à suivre. Je devais me salir, me mouiller, voire me baigner avec la caméra, prendre des petits risques. Je devais m’allonger parfois sur la route malgré le sarcasme des passants pour la filmer sous un angle qui la mettait en valeur. Sans m’en rendre compte, je retrouvais mon animalité endormie au contact de l'eau et de la végétation. Je retrouvais peu à peu cette mémoire que nous sommes Un. Je jouais à nouveau avec les éléments. Je respirais. La joie de vivre me remplissait de façon abondante comme jamais auparavant. Je me sentais libre. Je vivais. Je passais alors les barrières qu'il était interdit de franchir sous peine de «danger». Je prenais conscience ainsi combien notre société se surprotégeait et qu’elle périclitait de se protéger autant. Plus le risque disparaît, plus c’est la vie qui se retire.
Après quelques semaines en contact régulier avec l'eau, j'avais changé intérieurement. Ma relation avec l'eau avait aussi profondément changé. Je la regardais autrement. je l'écoutais autrement. Je la respirais autrement. Je la touchais autrement. Je la caressais même. J’admirais ses rondeurs. J’admirais ses éclats. Sa force d’écoulement. Son son si harmonieux. Si doux. Si féminin. Si relaxant. Notre relation devenait plus intime. Ce n'était plus un simple liquide. Je la voyais de plus en plus...Comme un être. J'allais au delà de la forme. Des prises de consciences, des réflexions me venaient pendant que je filmais. Mais je n'en prenais pas plus compte que cela. Plus tard, j’allais apprendre qu’en fait, l'eau ne cessait pas de communiquer avec moi et m’enseignait par le son de la vie qu’elle porte en elle.
Je dois préciser que parfois malgré les joies ressenties du tournage, j’ai eu des moments difficiles à vivre. Car les changements avaient leur lot de remises en question mais je tenais grâce à une chanson qui avait le don de me relever à chaque fois pour avancer malgré mes envies de renoncement. Avec cette chanson, j’avais l’impression d’entendre la belle voix de la Source, mère de tous les êtres vivants. Il s'agissait de la chanson au titre évocatoire: «Now we are free» co-écrite par un certain Hans Zimmer, LE compositeur qui m'inspire le plus pour faire mes projets (encore actuellement). Chanson écrite pour le film «Gladiator».
Après 3 semaines de tournages, je senti que je devais partir de Vancouver. Une suite de coïncidence allait m'amener à comprendre que l'eau m'attendait ailleurs. Le périple était loin d’être fini. Je n’avais pas décidé de date de retour en France. Mais j’appréhendais tout de même ce que j’allais vivre et les obstacles que j’allais rencontré et devoir donc traverser. Et la destination fut le pôle nord, le royaume de l'eau où l'être humain ne peut pas construire comme il le voudrait à cause de la présence du permafrost, et avec une grande présence des gardiens de l’eau que sont les moustiques. Là-bas, l’aérosol pour épargner les moustiques ne doit pas juste être diffuser autour de vous, il faut carrément s’en mettre sur soi. Car les moustiques sont très nombreux. Je demandais à Loïc son aval, il continua à ne pas comprendre mais il accepta de rallonger un peu pour les billets d'avion. J'entrepris donc un voyage à Inuvik, puis à Niagara Falls, et enfin au Mexique. (vidéo ci-dessous aux chutes du Niagara)
Au Mexique, je fis la rencontre d'un chaman qui me confirma à l'issu de nos discussions que pendant tout le tournage où j'avais des prises de conscience c'était l'eau qui avait communiqué avec moi. J'étais stupéfait et touché de cette marque de confiance de l’eau.
C’est au Mexique que j'ai eu d'ailleurs une des plus belles anecdotes du tournage. N'étant pas caméraman, j'avais encore du mal avec ma caméra à retranscrire à l'image la beauté de ce que je voyais. Puis au court d'une prise de vue, une fonction de ma caméra se déclencha toute seule. Elle permettait d'améliorer l'entrée de la lumière sur la cellule photographique (ouverture de l’objectif) pendant la prise de vue afin de mieux filmer la transparence de l'eau. J'étais bluffé. Je n'ai jamais pu retrouvé la séquence tournée à ce moment là. Elle avait disparu mystérieusement. Tout comme la fonction à la fin du tournage. Aujourd'hui, je reste convaincu que c'étaient les ondines qui m'avaient aidé à faire de bien plus belle images afin de pouvoir filmer l’intimité et donc la magie de l’eau. J'avais été autorisé après un mois et demi de patience et sans le rechercher.
Le moment où la fonction est apparue |
En juillet 2009, je rentre en France. 2 mois de tournage, presque 50.000km parcourus et...20 heures d'images d'eau. Le changement que je pressentais avant de partir n'a pas tardé à arriver. Très vite entre Loïc et moi la rupture est inévitable. Professionnellement et humainement. Sans rentrer dans les détails, je dirai que c'est un différent financier qui aura eu raison de nous. Si bien que dans le contenu de l'accord, je me retrouva propriétaire des images tournées sur le projet de "l'être de l'eau".
Mais ce n’était pas tout, je louais un appartement à cet époque-là, dont le propriétaire était...Loïc. J’avais besoin de prendre de la distance avec lui. N'ayant que mon RSA pour seul revenu, je n'avais pas d'autres choix dans l'immédiat que d'envisager d'aménager ma voiture pour y dormir...
Si bien qu’en septembre 2009, je me retrouva ainsi sans argent, sans logement mais...riche de 20h d'images d'eau.
Récit de post-production
Décembre 2009, alors que je n'ai quasiment pas d'argent, je décide intuitivement de retourner à Vancouver pour faire le montage. Il fallait que je l’accouche ce film. Là encore, cela n’avait pas de sens car je pouvais faire le montage en France. Au même moment, je parviens contre toute attente, à revoir une femme que j’avais rencontré l’été. Elle était celle que j’avais toujours cherché. Le genre de femme avec qui j’aurais voulu faire des enfants. Le genre de femmes où je ne me lassais pas d’être en sa compagnie. La coïncidence était flagrante. Je le prenais pour un test. Vais-je renoncer au montage du film pour rester avec elle? Inutile de faire durer le suspens. La réponse a été non. Mais à aucun moment, il ne m’est revenu de renoncer au montage. Et cette femme m’a aidé à cela car elle ne m’a jamais demandé de rester auprès d’elle. Je suis donc parti malgré mon envie de rester au près de celle que j’aimais le plus à ce moment là. D’ailleurs partir si loin avait été une aubaine car cela m’avait permis de me concentrer uniquement sur l’eau et donc le film. Si j’étais resté en France, j’aurai eu plus la tête à vouloir voir cette femme. Seule l’intuition est visionnaire.
Je quitte les bras de cette femme donc et je m’envole pour Vancouver. Déterminé à en découdre car je ne savais pas encore quelle allure allait prendre ce film. 20h de rush c’est juste énorme. Puis arrivé là-bas, mon ordinateur tomba en panne. N’ayant pas d’argent du tout - mes amis m'hébergeaient et me nourrissaient - je ne pouvais donc pas réparer mon ordinateur. C’est donc mes amis qui m’ont prêté un ordinateur qu’ils n’utilisaient plus. Et là, je ne vous étonnerais pas en vous disant que c’est grâce à cet panne, que j’ai pu utiliser un autre logiciel de montage que celui que j’utilisais habituellement, et qui m’a permit par une de ses fonctionnalités de voir comment monter le film. Il n’y a pas de hasard.
En Janvier 2010, nait "The Experience: Being Water". Le film est projeté dans une salle de cinéma à Vancouver. Le plus long aura été finalement d'écrire le texte de la voix-off puisque cela m'a pris un mois. Pour ce faire, je me suis inspiré d'un livre de Dominique Schmidt "Dialogue sur les écrits inédits de Krishnamurti" et un livre basé sur les entretiens publics de Krisnamurti "Vivre dans un monde en crise". La voix-off est celle du fils de mes amis qui m'hébergeaient. Julien Thomas. Je l’avais choisi car la sensibilité de ce jeune homme était belle et correspondait bien à l'honnêteté (eau-netteté) que ce film transmet. La musique qui figure en accompagnement de la voix-off est celle que j’ai écouté en boucle à cette période là pour trouver l’inspiration pour la rédaction du texte. Et elle est de...Hans Zimmer. Cette musique s’intitule «Chevalier de Sangreal» du film The Da Vinci Code. Coïncidence?
Vidéo ci-dessous qui montre la maison dans laquelle j'ai fait le montage. Tous les jours, à table nous étions une dizaine venant de pays différents.
Peu après j’essaya de trouver de l’argent pour sortir le film en DVD, je contacta quelques personnes et sans le demander, le film fut sélectionné par son originalité au festival "Au film de l'eau" en 2010, (je n’ai jamais soumis le film à aucun festival). Dans la foulée, j’envoya le film à Marc Henry pour qu'il me dise ce qu'il en pense vu qu'en 2009 nous nous étions rencontrés pour une interview dans le cadre de "L'eau, la médiatrice.". Je fus surpris par l'enthousiasme de son retour de commentaire. Cela a crée inévitablement un lien fort entre nous à propos de l'eau qui s'est traduit par la suite par de multiples collaborations. Et notamment EAU: Séance iLive!
Vidéo ci-dessous qui montre la maison dans laquelle j'ai fait le montage. Tous les jours, à table nous étions une dizaine venant de pays différents.
Peu après j’essaya de trouver de l’argent pour sortir le film en DVD, je contacta quelques personnes et sans le demander, le film fut sélectionné par son originalité au festival "Au film de l'eau" en 2010, (je n’ai jamais soumis le film à aucun festival). Dans la foulée, j’envoya le film à Marc Henry pour qu'il me dise ce qu'il en pense vu qu'en 2009 nous nous étions rencontrés pour une interview dans le cadre de "L'eau, la médiatrice.". Je fus surpris par l'enthousiasme de son retour de commentaire. Cela a crée inévitablement un lien fort entre nous à propos de l'eau qui s'est traduit par la suite par de multiples collaborations. Et notamment EAU: Séance iLive!
Puis vers 2011, sentant le film "The Experience: Being Water" en avance sur son temps, et donc inaccessible pour une majorité de personnes dont l’eau n’est pas un centre d’intérêt, je décida de faire deux projets "Garonne" qui est une marche de 500km le long de la Garonne et "Seconds of Eternity" série de 100 films de moins d'une minutes chacun sur les sujets de l'eau, de l'égo et de l'amour. Ces trois projets formant une trilogie que j'ai titré "Water's Trilogy" tout simplement.
Enfin, par la suite j’essaya de vendre "Being Water". Je n’ai pas réussi. Le film «refusait» de sortir correctement de l’ordinateur de mon monteur qui ne comprenait pas pourquoi cela arrivait. En 30 ans de montage, il ne pouvait s’expliquer sur ce mystère. J’ai mis deux ans à comprendre comment ce film devait être diffusé vers le public. Puis j'ai compris que le film devait être gratuit malgré tout l'argent que j'avais dépensé et le temps pour le fabriquer. Comme un don que je faisais à l'humanité. Je me suis donc exécuté. Sans à chercher à comprendre. Je suis au service de la vie pas d'une quelconque ambition personnelle.
Conclusion
En conclusion, je dirai qu’en tant que réalisateur, je n’assume pas «The Experience: Being Water». Techniquement, il n’est pas au point. Tout ce qu’on ne doit pas faire dans un film, je l’ai fait. J’ai évité au maximum de cacher les erreurs, les défauts. Alors que le montage sert justement à masquer toutes les imperfections. Le cinéma c'est de la triche que l'on recherche en tant que spectateur pour s'évader justement de la réalité que l'on voit comme imparfaite et donc insupportable. Après coup, je dirai que j’ai fait un film animal. Vrai. Pure. Authentique. Humain.Ce qui explique que je n’ai pas mis de voix-off et de musique sur les images d’eau. Je ne voulais pas d'artifice. Je voulais laisser l’eau avec le spectateur. Sans manipuler le spectateur par de l'émotionnel à travers une musique ou autre astuce de monteur. Je voulais laisser la place à l’introspection qui est «bannie» des films classiques. C’est donc l’un des films les moins divertissants que je connaisse. Le réalisateur n'est pas glorifié mais l’être humain que je suis exulte, de tous les films que j’ai fabriqué, c’est celui dont je me sens le plus animé. Le plus investi. Le plus touché. Un peu comme une maman le serait pour son enfant le plus faible. Ce film a une âme. Une autonomie. Ce film est un miroir de notre âme. Ce que vous ressentez de ce film en dit long sur votre clairvoyance intérieure. J'irai même plus loin. Malgré l'omniprésence de l'eau dans ce film, ce n'est pas un film sur l'eau. Ce qu'on voit de se film c'est ce qui s'exprime à travers elle qui est et reste une médiatrice.
"The Experience: Being Water" est un film sur l'Amour.
J’ai fait le film utile à l’humanité dont je sentais devoir faire depuis que je suis adolescent. Tout ce que je vis depuis n’est que du bonus. Je peux mourir tranquille.
"The Experience: Being Water" est un film sur l'Amour.
J’ai fait le film utile à l’humanité dont je sentais devoir faire depuis que je suis adolescent. Tout ce que je vis depuis n’est que du bonus. Je peux mourir tranquille.
Merci à l’eau.
La vidéo ci-dessous a été faite avec des images non utilisées pour "The Experience:Being Water".
La vidéo ci-dessous a été faite avec des images non utilisées pour "The Experience:Being Water".