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Toute l’idée de la doctrine homéopathique repose sur le principe, «Similia Similibus
Curantur...», énoncé dès 1810 par le médecin Samuel Hahneman (1755-1843) dans son
«Organon der Heilkunst». Pour appliquer ce principe à des produits extrêmement toxiques,
voire mortels, il est impératif de diluer le principe actif jusqu’à sa disparition totale.
Hahneman avait aussi remarqué que secouer violemment les solutions entre chaque dilution
améliorait considérablement l’effet thérapeutique. Enfin, grâce aux travaux du biologiste
Jacques Benvéniste (1935-2004), on sait que l’action homéopathique disparaît si l’on
remplace la succussion par un traitement aux ultrasons. Ce chercheur avait aussi noté qu’il
ne fallait pas congeler les solutions ni les chauffer au-delà de 70°C. On sait aussi qu’il est
indispensable que de l’oxygène soit présent dans l’atmosphère entourant les solutions et
que les champs magnétiques doivent être bannis de l’environnement immédiat. Réduire le
problème que pose l’homéopathie à la sagacité scientifique au franchissement de la barrière
d’Avogadro vers 12 CH est donc extrêmement réducteur et dénote chez celui qui invoque
l’existence cette barrière une profonde ignorance de ce qu’est réellement l’homéopathie.
Une bonne théorie de l’action homéopathique doit non seulement résoudre le problème
soulevé par la barrière d’Avogadro mais également prendre en compte tous les aspects
précédemment énumérés. Pour être crédible, la théorie doit également se situer dans le
cadre de la science actuelle et non invoquer des lois qui seront découvertes dans le futur.
Juste avant sa mort, Jacques Benvéniste avait compris que la clé du puzzle se trouvait dans
les relations étroites qu’entretenaient l’eau et l’électromagnétisme. Comprendre la sensibilité
de l’eau aux champs électromagnétiques devait automatiquement résoudre le problème de
la barrière d’Avogadro. Par un clin d’œil assez amusant de l’histoire, il se trouve que la
réponse théorique à toutes les questions posées par l’homéopathie fut publiée la même
année [1] que l’article [2] qui allait obliger Jacques Benvéniste à mettre un terme définitif à
ses activités de recherches académiques. Très récemment, une version «open access»
moins technique prédisant l’existence de domaines de cohérences d’origine quantique
responsables de la structure spatio-temporelle de l’eau liquide a été publiée [3]. L’idée
consiste à traiter dans un même formalisme basé sur la théorie quantique de champs l’eau
et le rayonnement électromagnétique associé aux fluctuations de la densité de charge au
niveaux des liaisons hydrogène. Dans le cadre de ce couplage fort entre matière et
rayonnement, diluer la matière revient à concentrer le rayonnement dans le vide physique
aqueux, c’est à dire renforcer tout effet thérapeutique impliquant une fréquence de
résonance caractéristique. La barrière d’Avogadro ne s’appliquant ni rayonnement ni au
vide, l’objection classique des sceptiques de l’homéopathie n’a plus lieu d’être et il convient
donc de réhabiliter cette approche thérapeutique qui a fait depuis près de deux siècles les
preuves de son efficacité et de son faible coût pour la collectivité.
Références
[1] E. Del Giudice, G. Preparata & G. Vitiello, «Water as a free electric dipole laser», Phys.
Rev. Lett., 61 (1988) 1085-1088.
[2] E. Dayenas, F. Beauvais, J. Amara, M. Oberbaum, B. Robinzon, A. Miadonna, A.
Tedeschi, B. Pomeranz, P. Fortner, P. Belon, J. Sainte-Laudy, B. Poitevin & J. Benveniste,
«Human basophil degranulation triggered by very dilute antiserum against IgE», Nature, 333
(1988) 816-818.
[3] I. Bono, E. Del Giudice, L. Gamberale & M. Henry, «Emergence of the coherent structure
of liquid water», Water, 4 (2012) 510-532.